Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se prononcer jeudi sur le renouvellement de la mission onusienne de maintien de la paix au Liban jusqu'à la fin de l'année 2026, quand débutera alors, selon des diplomates, le "retrait ordonné et sûr" de ces troupes déployées dans le sud du Liban.
Le mandat actuel de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), mise sur pied en 1978 pour effectuer des patrouilles à la frontière avec Israël, doit expirer le 31 août. Il a depuis lors été renouvelé chaque année pour un an.
D'après des diplomates s'exprimant sous couvert d'anonymat, il est attendu que le Conseil de sécurité approuve un projet de résolution transmis par la France après être convenue d'un compromis avec les Etats-Unis, qui réclamaient que le mandat de la Finul soit renouvelé uniquement, une ultime fois, pour un an.
Les deux pays sont membres permanents du Conseil et disposent ainsi d'un droit de veto.
Il est stipulé dans le document que la Finul devra arrêter ses opérations le 31 décembre 2026 et "commencera à cette date à procéder au retrait ordonné de son personnel dans un délai d'un an, en consultation étroite avec le gouvernement du Liban, avec l'objectif de faire du gouvernement libanais l'unique fournisseur de sécurité dans le sud du Liban".
La Finul disposait d'un mandat élargi depuis 2006, à la suite d'une guerre d'un mois entre Israël et le mouvement armé libanais du Hezbollah, qui permettait aux casques bleus d'appuyer les efforts de l'armée libanaise pour garantir l'absence d'armes et de milices dans les zones frontalières.
Cela a déclenché des frictions avec le Hezbollah, qui contrôle de facto le sud du Liban en dépit de la présence de l'armée libanaise, aux capacités limitées face au puissant mouvement aligné sur l'Iran.
France et Etats-Unis ont mené l'an dernier des efforts diplomatiques ayant abouti en novembre à une trêve, fragile, entre Israël et le Hezbollah après plus d'une année d'affrontements en marge de la guerre dans la bande de Gaza.
D'abord transfrontaliers, les combats ont connu une escalade avec de vastes bombardements menés par l'armée israélienne à travers le Liban avec l'objectif annoncé de neutraliser le Hezbollah.
Washington pousse depuis lors en faveur d'un plan prévoyant le désarmement du Hezbollah, qui est également un parti politique influent, en parallèle au retrait progressif de l'armée israélienne du sud du Liban.
(Michelle Nichols; version française Jean Terzian)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer